Placide Zephyr
Artiste plasticienne, performances
Née le 22 février 1976 d'origine haïtienne.
Faire état du travail de Placide Zephyr impose l’exercice d’une synthèse des écrits qui lui sont déjà consacrés. Son style répond à un rituel où la création s’inspire de l’art religieux issu de la culture panafricaine. Dans un premier temps, son initiation reste vouée à l’académisme avant de suivre l’influence des courants d’expression de l’art naïf haïtien dépourvu de toute naïveté. Car, l’histoire des esclaves coupée de leurs racines géographiques et sociales a nourrit sa réflexion et sa quête de repères. Parfaitement ancrée et maîtrisée, sa démarche n’est pas engagée dans un procès, mais dans la construction d’un héritage qu’elle identifie comme « une archéologie personnelle ».
« Placide Zéphyr reconnait de fidèles inspirations à travers l’œuvre de Jean Michel Basquiat, sans toutefois écarter la figuration libre dans laquelle elle trempe son pinceau pour dominer les couleurs en aplat. Ses théories se situent sur la même ligne de réflexion d’Isamu Noguchi qu’elle cherche à suivre selon ses propos mots. Elle vit l’art comme une expérience personnelle emprunt des temps passés. Son espace pictural est coloré et vif bien éloigné de la peinture traditionnelle. La fantaisie n’est pas de mise. Les traits sont épais pour rehausser des motifs stylisés. Ces derniers sont choisis pour refléter un graphisme géométrique tribal qui s’inscrit dans une histoire du goût et de la réception esthétique bien plus ancienne. Elle exécute ses peintures en enchaînant des gestes spontanés, instinctifs et marqués par le dynamisme de Pollock ». Cyril Dumas, conservateur du Musée Yves Brayer Mars 2019.
« Placide ZEPHYR aime à la fois l’exubérance des couleurs et la portée des symboles, les allusions et la matière qu’il faut prendre à bras le corps et soumettre. Entre les panneaux qui accueillent des œuvres symétriques et les toiles qui ouvrent des possibilités de s’engouffrer dans des labyrinthes éclaboussés de pigments, elle laisse au visiteur la liberté de découvrir et de souscrire. »
« Symboles et signes composent aussi les sculptures en métal selon la tradition du boss métal chère aux haïtiens que Placide Zéphyr s’est réappropriée : elle œuvre au découpeur plasma et revisite cet art avec ses codes et ses apprentissages. Entre deux mondes elle tisse un fil visible mais que chacun dénoue à son rythme. Entre des rites vaudous sous-jacents et une culture méditerranéenne qui affleure, l’art de Placide Zéphyr s ‘affiche magique et à résonance longue et lointaine dans notre esprit. » Laure Oswalt, La Tribune.
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